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020 _a9782505000389
100 _aIchiguchi, Keiko
_91917
245 _apourqui les japonais ont les yeux bridés
260 _aBrüssel
_bKana Verlag
_c2007
300 _a173 S.
520 _a21 février 1981 Début de la Nouvelle Ère de l'Animation Cela s'est passé quand je fréquentais encore le lycée... Autant dire il y a longtemps, très longtemps, juste après la sortie du film Gundam au Japon. À l'époque, j'avais pour habitude de passer chez une amie qui était vraiment passionnée de dessins animés. J'y allais après l'école, avec des copines qui partageaient mes goûts, et nous passions beaucoup de temps à bavarder ensemble de B.D. et d'animés. C'était un vendredi (ou un samedi, c'est loin maintenant) et il faisait froid. Avec deux de mes amies, nous étions assises bien au chaud près du kotatsu, dans la chambre de notre copine, et on regardait un de ces programmes télé pour les ménagères, de ceux qui commencent vers 14 h pour se terminer à 16 h : indiscrétions sur le monde du spectacle, chroniques, cuisine et j'en passe... Tout à coup, et sans que rien ne le laisse présager, voilà à l'écran une foule de... mobil suit ! "Ici, devant la gare de Shinjuku, expliquait le journaliste, nous assistons à un rassemblement de nombreux fans de dessins animés, qui fêtent l'avant-première de Gundam, et une foule de robots en carton-pâte entament une danse sur les notes de Hanaichi Monme !" Nous étions bouche bée, incapables de prononcer un mot, là, devant notre écran de télé... À cette époque, le mot otaku n'existait pas encore. Beaucoup d'auteurs de B.D., aujourd'hui célèbres, étaient à l'époque des fidèles des "pages des lecteurs" de nombreuses revues d'animation. En ce qui me concerne, puisque mes parents voyaient d'un mauvais oeil ma passion pour la B.D., j'étais obligée d'utiliser l'argent destiné à mes repas de cantine pour en acheter. Du coup, j'aurais probablement dû sauter pas mal de repas, mais heureusement, mes camarades de classe partageaient leur repas avec moi. Quelle solidarité ! Le reste du temps, je lisais les mangas comme la plupart des jeunes fauchés : je restais debout devant les rayonnages des libraires, sans jamais rien acheter, en surveillant du coin de l'oeil le gérant qui pouvait me chasser à tout moment. En fin de compte donc, les passionnés de mangas et d'animés, dont je faisais partie, ne représentaient qu'une petite tribu cachée, silencieuse. En tout cas, jusqu'à ce jour-là...
653 _aJapan
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